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Validation de la Lettre de Politique Educative | Une étape charnière du PSE réussie

  • stp-pddse
  • 3 sept. 2017
  • 7 min de lecture


Réunis dans les locaux du Ministère du Plan et du Développement, les cadres du secteur éducatif au Bénin et les Partenaires Techniques et Financiers ont validé ce vendredi 25 Août 2017, la Lettre de Politique Educative (LPE) à l’horizon 2030.

Troisième étape du processus d’élaboration du Plan Sectoriel de l’Education, cette validation permet d’amorcer de façon diligente, la suite du processus.

Les ministres de l’éducation, les Partenaires Techniques et Financiers et les experts en charge de l’éducation au Bénin ont apporté leurs dernières touches à un document stratégique qui va servir de socle au système éducatif : la Lettre de Politique Educative. Ce document déterminant pour la suite du processus d’élaboration du Plan Sectoriel de l’Education Post 2015 a reçu un avis favorable des participants à la deuxième session du Comité de Pilotage du Secteur de l’Education. La validation de cette Lettre de Politique Educative, selon l’éclairage du professeur Abdel-Rahamane Baba-Moussa, Secrétaire Technique Permanent du PDDSE, constitue la fin du parcours dans l’élaboration d’un document important qui va conduire à une nouvelle phase du processus impliquant la rédaction des cadres logiques et des plans d’actions. Avec les nombreux obstacles qui se sont dressés sur le parcours, Salimane Karimou, Ministre des Enseignements Maternel et Primaire se réjouit de l’aboutissement heureux du processus. « En absence d’un document de politique nationale de l’éducation, c’est cette Lettre de Politique Educative qui fixe les grandes orientations et axes stratégiques du secteur à l’horizon 2030. Découlant de la lettre sectorielle et du modèle de simulation financière, cette lettre vise à cerner les enjeux et défis du secteur de l’éducation en accord avec le contexte, à identifier et formuler des orientations et stratégies pertinentes et à articuler les choix en matière d’intégration scolaire, d’alternative éducative, d’éducation non formelle et d’apprentissage tout au long de la vie dans une approche holistique et inclusive », renseigne l’autorité ministérielle sur le contenu du document. Appréciant favorablement le contenu du document, Valérie Liechti, la toute nouvelle Représentante résidente de la Coopération Suisse au Bénin et Chef de file des PTFs du secteur de l’éducation a adressé ses reconnaissances au gouvernement pour cette importante étape franchie avant d’ajouter : « le processus initialement prévu pour prendre fin le 30 Juin 2017 devra impérativement s’achever le 31 décembre au plus tard. C’est pourquoi le STP et les PTFs recherchent les moyens efficaces pour accélérer la réalisation des différentes étapes du processus ». Insistant sur l’enjeu de taille que représente la validation de cette Lettre de Politique Educative, le ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchané a exhorté les participants à accorder beaucoup plus d’attention aux orientations stratégiques avec le consultant David Godonou Houinsa. Après l’intégration des différentes instructions et recommandations formulées par les participants à la session, la dernière mouture de la Lettre de Politique Educative va être transmise au Conseil des Ministres pour son adoption.


  • Les grandes lignes de la Lettre de Politique Educative ….

Les grandes orientations de la politique sectorielle du Bénin en matière d’éducation et de formation à l’horizon 2030 proposées dans la Lettre de Politique Educative (LPE) s’articulent autour de cinq points à savoir : les repères du cadrage de la Politique sectorielle, les principes directeurs de la Politique sectorielle, la vision de développement du secteur de l’éducation et de la formation, les priorités de la Politique sectorielle et les orientations stratégiques de développement du secteur de l’éducation et de la formation. En matière de cadrage de la politique sectorielle de l’éducation, le Bénin devra s’appuyer sur les options majeures du gouvernement déclinées à travers : (i) la vision perspective Bénin Alafia, (ii) l’Objectif du Développement Durable n°4, (iii) la Politique de la décentralisation, (iv) le Plan National de Développement 2018-2025 et enfin le Programme de Croissance pour le Développement Durable (PC2D). En termes de principes directeurs socles de l’Education et de la formation présentés dans la LPE, on peut énumérer : la revalorisation des principes et valeurs de la République, le respect des droits humains, le renforcement du partenariat, la promotion de la bonne gouvernance, l’harmonisation et l’alignement de l’assistance au développement, la rationalisation de l’utilisation des ressources humaines, financières et matérielles mises à la disposition du secteur et l’intégration des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Selon l’approche proposée par le consultant David Godonou Houinsa, la vision de développement du secteur de l’éducation et de la formation s’inscrit dans une perspective d’atteinte des objectifs du Programme d’Action du Gouvernement 2016-2021 et du Plan National de Développement 2018-2025 et s’intitule : « En 2030, le système éducatif et de formation du Bénin assure à tous les enfants et adultes, y compris les personnes à besoins spécifiques, une éducation et une formation équitable, inclusive et de qualité, plus engagée dans la prise en compte des exclus, qui fait du citoyen l’acteur du développement durable du pays en lui assurant des capacités de compétitivité, d’innovations technologiques, ainsi que des aptitudes de maintien de la cohésion sociale, et reposant sur une gouvernance concertée, une responsabilisation plus accrue des collectivités locales et des communautés à la base ».

Impressions de quelques participants

  • Marie-Odile ATTANASSO , Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

« Avec la rupture, l’éducation a changé de paradigme, elle est vue comme un outil de croissance économique. » La lettre de politique que nous venons de valider est un travail bien fouillé, qui a fait un bon diagnostic; qui a fait de bonnes propositions mais on constate qu’il a beaucoup de priorités qu’il faudrait redimensionner à la taille des moyens dont dispose le pays. En matière d’éducation ; c’est beaucoup d’investissements, c’est le secteur qui n’est pas rentable tout de suite. Cependant, il faut investir dans le capital humain puisque ce dernier fait la richesse. Nous devons faire des priorités, quels que soient les moyens dont nous disposons. Il doit avoir des secteurs, des choix qui ont plus de priorités que d’autres. Avec la Rupture, l’éducation a changé de paradigme, elle est vue comme un outil de croissance économique. Nous mettons l’accent sur l’homme, sur la qualité de l’homme qui doit apporter la productivité. C’est ça qui crée la richesse et améliore la pauvreté.

  • Professeur Paulin HOUNTONDJI , Président du Conseil National de l’Education

« Si nous pouvons effectivement réaliser l’essentiel des ambitions qui sont décrites dans ce plan, nous aurons progressé d’un cran. » Je suis heureux que cette lettre de politique éducative proposée aitpris à son compte quelques-unes des recommandations fortes du deuxième forum national de l’éducation, qui s’est tenu en décembre 2014, notamment la réhabilitation des langues nationales, la revalorisation des langues locales comme véhicule de l’éducation. Nous avions craint que ce deuxième forum qui a eu lieu sur proposition du Conseil National de l’Education soit simplement enterré mais cette lettre de politique éducative nous a véritablement rassurés. Toutes nos préoccupations concernant l’éducation inclusive et la nécessité impérieuse de prendre en compte les exclus du système éducatif formel, ont été prises en compte. Si nous pouvons effectivement réaliser l’essentiel des ambitions qui sont décrites dans ce plan, nous aurons progressé d’un cran.

  • Professeur Abdel-Rahamane Baba-Moussa , Secrétaire Technique Permanent du PDDSE

« La lettre de politique éducative a été élaborée dans une démarche que nous avons voulu participative. » Nous avons présenté ce jour, la lettre de politique éducative au comité de pilotage du secteur de l’éducation. Le comité de pilotage est l’instance suprême qui valide les décisions techniques avant que ces décisions soient transmis pour adoption par le gouvernement en Conseil des Ministres. La lettre de politique éducative, c’est en quelque sorte, le guide qui va fixer les grandes orientations autour desquelles le plan sectoriel de l’éducation va être élaboré. Cette lettre a été élaborée dans une démarche que nous avons voulu participative, c’est-à-dire que tous les acteurs, toutes les parties prenantes ont été pris, en compte, donc forcément bien que le processus ait commence depuis 2014 nous avons pris en compte de façon scrupuleuse les recommandations, et réformes annoncées dans le cadre du Programme d’Action du Gouvernement. Je voudrais rappeler qu’en janvier 2017, nous avions déjà fait un atelier pour justement mettre en synergie ce qui se fait dans le cas du PAG, avec le processus d’élaboration du plan sectoriel qui avait commencé avant. Et on a constaté que, dans les grandes lignes, les reformes du PAG rejoignent les grands enjeux qui avaient été identifiés dans le cadre de notre processus.

  • Aboudoulaye BIO TCHANE , Ministre d’Etat, chargé du Plan

« Nous avons des raisons d’être satisfait de cette lettre de politique. » Je crois que la lettre telle qu’elle nous a été soumise aujourd’hui, a pris en compte les observations des uns et des autres, des ministres chargés de l’éducation, des fonctionnaires du Ministère du plan mais aussi et surtout des Partenaires Techniques et Financiers. Je crois également que, aujourd’hui nous avons eu une lettre qui peut être soumise au Conseil des Ministres parce qu’elle tient effectivement compte de la feuille de route que nous avons en termes de planification. Elle inclut le Programme d’Action du Gouvernement, le Programme National de Développement qui est en cours de préparation, et au plan international, les Objectifs de Développement Durable. Je pense que nous avons des raisons d’être satisfait.

  • Salimane Karimou , Ministre des Enseignements Maternel et Primaire

« En réalité, nous voulons d’un système éducatif holistique » En dépit des observations de fond et de forme, nous avons validé le document de la lettre de politique éducative. Un document dynamique et qui peut donc connaitre des améliorations à tout moment. C’est un document qui s’est basé sur le PAG actuel mais qui s’est également basé sur des documents stratégiques qui existent dans le pays. En réalité, il s’agit d’un système éducatif que nous voulons holistique, c’est-à-dire global, prenant en compte tous les aspects.

  • David HOUINSA ,consultant rédacteur de la lettre de politique éducative

« La nécessité d’avoir un capital humain de qualité a été relevé comme un principal défi. » La lettre de politique éducative que nous venons de valider, prévoit une certaine perspective pour faire en sorte que le capital humain soit placé véritablement au cœur de la croissance économique et du développement du Bénin. Parce que de tous les diagnostics qui ont été fait, la nécessité d’avoir un capital humain de qualité a été relevé comme un principal défi, aussi bien au niveau du Programme d’Action du Gouvernement que du processus aujourd’hui en cours d’élaboration du plan national du développement. Donc la lettre de politique a été bâtie sur la nécessité d’avoir un secteur éducatif et de formation qui forment des béninoises et béninois compétents aptes pour le développement économique et pour la bonne gouvernance parce que le développement du capital humain dont nous avons besoin, ne sera pas seulement au cœur du processus de transformation économique mais aussi au cœur du processus de la bonne gouvernance.

Gorges Guédou , 2ème vice-président du CNE

« La lettre de politique éducative est une lettre qui balise le chemin, qui nous donne des orientations claires à partir de la vision du gouvernement actuel » La lettre de politique au Bénin est une bonne lettre, une lettre qui fait suite à tout ce que nous avons dit, remué au cours du second forum et qui s’inscrit parfaitement dans la démarche du PAG. C’est une très bonne lettre parce que ça tient compte de tout et propose une démarche holistique. C’est une lettre qui balise le chemin, qui nous donne des orientations claires à partir de la vision du gouvernement actuel.

Edouard KATCHIKPE


 
 
 

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