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Validation des résultats de la note d’analyse sectorielle

  • stp-pddse
  • 6 mars 2017
  • 4 min de lecture

Vers l’élaboration du modèle de simulation financière du PSE post 2015

Une séance de travail a réuni, autour de Salimane Karimou (Ministre des Enseignements Maternel et Primaire, Chef de file des ministres en charge de l’éducation) et de Lucien Kokou (Ministre des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle), les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) et les cadres des trois ministères de l’éducation sous la houlette du Secrétariat Technique Permanent du PDDSE. La présentation aux acteurs du système, du diagnostic sectoriel de l’éducation au Bénin suivie de débats, tel a été l’objet de cette rencontre qui a eu pour cadre la salle de conférence du Ministère des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle, le jeudi 2 mars dernier.


Plus de trois heures d’échanges à bâtons rompus, plus de 200 pages de travaux compilés en un document de synthèse de 15 pages pour un diagnostic sans complaisance du système éducatif béninois. C’est le travail intellectuel auquel se sont livrées les têtes pensantes de l’éducation au Bénin appuyées par les experts du pôle de Dakar. Après les propos liminaires de bienvenue de Abdel Rahamane Baba-Moussa, Secrétaire Technique Permanent du Plan Décennal de Développement du Secteur de l’Education (STP-PDDSE), Salimane Karimou a planté le décor en rappelant aux différents acteurs présents à cette rencontre que « cette séance permettra de partager ensemble les résultats issus du diagnostic du système éducatif béninois, lesquels résultats permettront de projeter ce que sera le système éducatif dans les prochaines années ».

De la présentation des résultats …

Entrant dans le vif du sujet, le STP-PDDSE a présenté les grandes lignes de la note d’analyse sectorielle de l’éducation. A cet effet, il a fait le tour de l’accès à la scolarisation dans tous les sous-secteurs. A ce niveau, il a noté que de nombreux efforts ont été faits sauf dans l’enseignement technique et de la formation professionnelle qui est la deuxième priorité de l’État après le primaire. Ensuite, les chiffres montrent que l’école accueille beaucoup d’enfants mais elle en rejette aussi beaucoup. Par ailleurs, comme le signifie Abdel Rahamane Baba-Moussa, les disparités de genre sont inexistantes à la maternelle et faibles au primaire, mais commencent dès le collège sans oublier qu’il y a de fortes disparités selon le niveau de richesse et le milieu géographique. En ce qui concerne la qualité, l’efficacité interne et externe, il faut remarquer que les résultats sont mitigés en ce sens que les apprenants du Bénin sont, soit en dessous de la moyenne régionale, soit en difficulté par rapport à ceux des autres pays d’Afrique Francophone. L’offre éducative ne répond donc pas à la demande du marché et les diplômes universitaires ne garantissent pas un emploi, soutient, chiffres, graphes et statistiques à l’appui, le STP-PDDSE dans sa présentation. Du côté du financement de l’éducation, force est de constater que le Bénin est l’un des meilleurs pays en la matière mais les résultats ne sont pas à la hauteur des investissements faits, déplore le communicateur. Pour finir, le STP-PDDSE a abordé la question de la gouvernance du secteur de l’éducation. Ici, il a martelé que de nombreuses insuffisances existent dans la gestion des ressources et la coordination sectorielle connaît de nombreux dysfonctionnements malgré la mise en place des instances de décisions dédiées à cet effet. Avant de conclure sa communication, il a présenté la nouvelle architecture du système éducatif qui passe désormais d’une forme pyramidale à une forme rectangulaire avec la prise en compte des centres d’éducation alternative, des ateliers d’apprentissage et des centres d’alphabétisation, pour ne citer que ceux-là. Le chronogramme qui renseigne sur les différentes étapes de la finalisation du plan avant sa remise aux autorités compétentes a été également revisité à l’occasion et les participants désormais situés.

Aux débats …

Prenant la parole au nom du chef de file des PTF du secteur de l’éducation, Benon Meyer-Bisch, a relevé aussi certains défis telles que les infrastructures, la place à accorder à l’enseignement professionnel et la participation du patronat des établissements privés aux différents travaux. A sa suite, d’autres partenaires sont intervenus pour lever un coin de voile sur l’enseignement maternel, l’adéquation du calendrier scolaire aux réalités des communautés, la démographie et l’adaptabilité du PAG aux réformes en cours de conception et bien évidemment la place et le rôle de l’enseignement technique et la formation professionnelle considéré comme un secteur poubelle qui accueille les tarés pour reprendre mot pour mot, les termes utilisés par les participants. En réponse à cette expression, Lucien Kokou, ministre en charge de ce sous-secteur, dira pour rassurer que le vent des réformes touche tous les secteurs de son département ministériel, notamment l’enseignement technique et la formation professionnelle où les petits plats sont en train d’être mis dans les grands pour redorer son blason et en faire une priorité. Après avoir indiqué que le gouvernement est déterminé à avancer dans les réformes, il a passé la parole à Salimane Karimou, le chef de file des ministres en charge de l’éducation. « A propos du PAG, ce n’est que le minimum que nous devons faire. S’il y a de nouvelles observations à prendre en compte, proposer-les afin qu’elles soient intégrées à l’existant », a lancé le ministre pour ouvrir le débat. Argumentant point par point, il a survolé de nombreuses réformes en perspectives en s’attardant notamment sur l’attitude des enseignants qui se contentent uniquement de larguer leurs cours en étant indifférent face aux résultats de leurs élèves. Il est aussi revenu sur l’épineuse question des emplois du temps où il est envisagé d’avoir une journée en deux temps. Par ces propos, le ministre a validé les résultats de la note d’analyse sectorielle. Maintenant, selon Salimane Karimou, il est question de trouver des pistes de solutions aux problèmes identifiés avant que les résultats ne soient présentés au gouvernement. Après cette phase gouvernementale, les travaux seront mis à la disposition des communautés. Prochaine étape, l’élaboration du modèle de simulation financière, renseigne l’autorité ministérielle pour ce qui est du chronogramme.

Adjéi KPONON & Romuald D. LOGBO


 
 
 

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